Hériter d’un bien en Espagne, comment faire ?

Hériter d’un bien en Espagne, comment faire ?

Forte de mon expérience entre la France et l’Espagne, j’interviens afin d’aider des clients héritiers de biens en Espagne.  Hériter des biens mobiliers (actifs financiers, actions ou autres) ou de biens immobiliers (Résidence secondaire, Appartement, villa …) en Espagne, sans être résident n’est pas une chose aisée. En tant qu’avocat et maîtrisant la langue espagnole, je peux vous accompagner dans vos démarches. 

Afin de vous informer pleinement voici quelques clés.

La succession peut être réglée par testament c’est-à-dire que la personne décédée a manifesté au moyen d’un Testament sa volonté concernant la répartition de ses biens après sa mort.

A défaut de testament, c’est les articles 912 et suivants du Code Civil Espagnol qui le Chapitre III du Code Civil Espagnol  qui seront le cadre de la succession et de la répartition des biens entre les héritiers. Il s’agit alors d’une succession ab intestat. Pour justifier la succession ab intestat il sera nécessaire de présenter le Certificat de Décès, tout comme le Certificat du Registre des Actes de Dernière Volonté qui dans ce cas indiquera que le responsable n’a pas réalisé de testament en Espagne.

Qu’en est-il des droits de succession ? 

Chacun des héritiers est obligé de manière individuelle à payer l’impôt de droits de succession proportionnellement aux biens qui lui sont attribués, à la relation avec le défunt, sa résidence fiscale, etc.

Il est important de tenir compte du fait que le délai pour le paiement de l’impôt de droits de succession (est de six mois depuis la date de décès. En cas de retard, il est conseillé de demander une prorogation. La demande de prorogation devra être présentée dans les cinq premiers mois du délai de présentation. Selon les Articles 67 et 68 du «R.I.S.D.» (Reglamento del Impuesto de Sucesiones y Donaciones»  c’est-à-dire du Règlement de l’Impôt de Successions et Donations).

En ce qui concerne, le calcul de l’impôt de droits de succession est déterminé par un tableau graduel qui comprend de 7.65% à 34% selon le capital héréditaire qui sera attribué à l’héritier, de même pour procéder au calcul il faut vérifier si le défunt et l’héritier sont résidents fiscaux en Espagne ou dans une région spécifique Région Autonome leur degré de parenté ( parents, enfants, cousins) ou sans lien familiaux. En effet, il existe en fonction du degré de parenté des abattement de droits , au sein du droit Espagnol on évoque le système des réductions fiscales. Ces réductions sont règlementées par plusieurs textes, d’une part l’Impôt National est réglementé dans la Loi 29/1987, du 18 décembre et le RD1629/1991 et d’autre part les différentes communautés autonomes possèdent leur propre imposition complémentaire sur l’imposition des droits de succession.

A titre d’exemple, voici la loi espagnole dite loi nationale met en place des réductions d’impôts en vigueur à ce jour :

– Descendants jusqu’à 21 ans: De 15.956,87 EUR à 47,858,59 euros, en fonction de l’âge.

– Descendants, ou adoptés d’âgé de plus de 21 ans, les conjoints survivants et les ascendants: 15.986,87 EUR.

– Autres membres de la famille: 7.993,46 EUR

Ces réductions sont les minimales que peuvent être appliqués dans un cas de succession. Mais, chaque région peut améliorer et augmenter (pas réduire) les réductions fixées par l’Etat.

Comme en France, l’assiette de l’imposition sera déterminée par l’actif net hérité c’est-à-dire la différence entre l’actif et le passif du défunt à la date du décès.

Afin d’appréhender au mieux l’actif et le passif, plusieurs démarches sont nécessaires, elles se révèlent parfois délicates si les héritiers ne résident pas en Espagne et ne maîtrisent pas la langue. Dans ces conditions, j’interviens à leurs côtés, afin de disposer des certificats de solde des comptes bancaire émis par les banques, d’estimations des biens immobiliers le cas échéant etc..

Une fois l’ensemble de ces éléments réunis, il sera également indispensable de se rapprocher t d’un notaire afin de finaliser la signature de l’Acte Notarié d’Acceptation d’Héritage.

Toutefois, pour les héritiers qui ne sont pas de nationalité Espagnole, une phase complémentaire est indispensable en amont, il s’agit du numéro d’identification d’étrangers NIE équivalent à un Numéro d’Identification Fiscale pour les citoyens espagnols.

Toutes procédures nécessitent plusieurs démarches, par exemple dans le cas d’une succession en Espagne vous aurez besoin bien évidemment d’un acte de décès mais également un certificat des registres des testaments des pays de nationalité, celui de résidence dans le cas où le pays est différent de celui de nationalité, ainsi que celui d’Espagne. 

Dans ces conditions, il est nécessaire d’être accompagné d’un conseil qui maîtrise les démarches administratives.

Enfin si vous disposez d’un bien immobilier en Espagne, ou d’autres biens, il est nécessaire de fixer vos dispositions lors d’un testament. Ainsi, si vous possédez des biens en Espagne, et qu’un testament a par exemple déjà été rédigé en France, vous n’avez pas besoin d’en faire un second en Espagne, en revanche votre testament rédigé en France doit régler et mentionner les biens espagnols.

Par exemple en Andalousie, (Séville etc..) des réductions très importantes sont mises en place notamment sur la résidence principale. Réduction sur la base imposable pour le 99,99% de l’estimation du bien immobilier.

Ainsi, force est de constater qu’avant d’accepter un héritage en Espagne ou d’y acquérir un bien immobilier, il est indispensable de s’informer sur la législation en vigueur selon la province autonome d’une part et d’autre part d’être accompagné dans les démarches juridiques et administratives.

Mots clés :

Succession droit Espagnol- Non résident Espagnol- résidence secondaire en Espagne- NIE- numéro d’identification d’étrangers NIE

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